Comme l’air que l’on respire ou l’eau que l’on boit, la nécessité du sens de notre travail nous apparaît d’autant plus quand nous en manquons.

L’importance de l’air que nous respirons ou de l’eau que nous buvons nous apparaît le jour où nous en manquons.

Il me semble qu’il en est de même pour le sens au travail dont le besoin impérieux se rappelle particulièrement à nous le jour où, faisant le point sur nos activités, pointe un certain sentiment de non-sens ou de perte de temps.

Sens au travail : il est urgent de s’intéresser à l’important

Alors, pendant la semaine de la qualité de vie au travail, c’est le moment ou jamais de nous poser les questions suivantes :

  • Quelle est la valeur, la signification que j’attribue à mon travail ?
  • Qu’est-ce que je recherche dans mon travail, quels sont les objectifs qui guident mes actions et est-ce que je peux les accomplir dans mon travail quotidien?
  • Est-ce que la façon dont j’exerce mon travail, son contexte et son contenu sont en cohérence avec mes valeurs, mes attentes, ce en quoi je crois ?

Se poser régulièrement la question du « pourquoi-je-suis-ici » et de la bonne adéquation entre qui je suis et ce que je fais toute la journée est une démarche plutôt « hygiénique » pour avancer sereinement dans ses choix de carrière et d’environnement professionnel.

L’organisation collective conditionne le sens au travail

En parallèle de ce questionnement individuel, une bonne pratique de management est également de se questionner sur les conditions d’organisation collective qui permettent aux collaborateurs de trouver des réponses stimulantes aux 3 questions précédentes. 

Plusieurs études ont démontré que 6 caractéristiques du travail influent positivement sur le sens au travail et sur le bien-être psychologique :

  • L’utilité du travail ;
  • La rectitude morale (veiller aux principes de responsabilité, morale et éthique, dans l’exercice de son travail et dans les effets et conséquences qu’il engendre) ;
  • Les occasions d’apprentissage et de développement ;
  • L’autonomie ;
  • La reconnaissance ;
  • La qualité des relations dans le travail.

Ces études démontrent que ces 6 caractéristiques ont également un effet positif sur l’engagement des collaborateurs dans l’organisation.

Si vous rajoutez à ces 6 caractéristiques l’équilibre vie privée / vie professionnelle, les conditions de travail, la fierté d’appartenance et la fluidité des process de fonctionnement, vous avez en main l’ensemble des sources de qualité de vie au travail.

On peut se dire que celles-ci sont très variables d’une personne à l’autre et que, pour une même personne, elles peuvent évoluer dans le temps.

Alors comment définir une organisation collective qui prendrait en compte ces facteurs finalement très individuels ?

Un point de départ : clarifier les sources de sens au travail

Avez-vous une vision claire de la perception par vos collaborateurs de ces sources de sens et de qualité de vie dans l’entreprise ?

Dans la négative, une étude qualitative, sous la forme d’entretiens semi-directifs auprès d’un échantillon significatif de collaborateurs, vous permettra d’analyser en profondeur l’intensité des perceptions et de définir vos priorités d’action.

Un conseil : vérifiez le bon fonctionnement de quelques bonnes pratiques du « bien-travailler-ensemble ».

Les questions ci-dessous peuvent vous y aider :

La vision et la raison d’être de l’entreprise sont-elles régulièrement partagées avec les collaborateurs ? Sont-elles visibles et incarnées au quotidien ? Les objectifs collectifs et individuels qui y sont attachés sont-ils stimulants et cohérents ?

  • Existe-t-il une culture et des moyens de valoriser et reconnaître les résultats, les compétences et l’investissement des collaborateurs et des équipes ? « Pas de désir sans plaisir », diraient les neuroscientifiques.
  • Les managers ont-ils les moyens et les compétences pour réguler la charge de travail de leurs équipes ?
  • Quels sont les systèmes d’écoute mis en place pour entendre les « irritants » et apporter concrètement un soutien aux équipes ?
  • Chacun prend-il du plaisir à faire son travail? Comment puis-je m’en assurer ? Les neurosciences le démontrent : la motivation est source d’apprentissage, d’innovation, de créativité et donc d’efficacité.
  • L’organisation est-elle suffisamment souple pour laisser une marge de manœuvre suffisante aux équipes et aux collaborateurs pour organiser leur travail ?
  • Qu’avons-nous mis en place pour construire de façon participative le cadre pour bien travailler ensemble, afin d’instaurer des rapports de confiance, une culture collaborative favorable à l’intelligence collective et aux relations de travail enrichissantes et inspirantes ?
  • En quoi notre organisation permet-elle à chacun d’utiliser au mieux ses compétences et d’en développer de nouvelles?
  • Notre mode d’organisation est-elle source d’énergie pour nos collaborateurs ou source d’épuisement ?
  • Si mes collaborateurs devaient décrire l’entreprise en 3 adjectifs, quels seraient-ils ?

S’il vous manque des éléments de réponse à certaines questions, n’attendez pas pour creuser.

Un exemple d’outil : la « stay interview »

Il nous vient des Etats-Unis, où près de 48 millions d’Américains ont quitté leur emploi en 2021, un mouvement de fond appelé « la grande démission » qui a fait des ravages dans l’économie outre-Atlantique.

Pour comprendre et contrer le phénomène, de plus en plus d’entreprises se sont mises à la « stay interview » afin de retenir et fidéliser leur personnel.

En France, existe dans la panoplie du RH l’entretien de développement professionnel. A condition d’être mené par des managers spécialement formés et d’être complété par des échanges réguliers sur ces sujets, c’est un outil tout à fait adapté pour aider ses collaborateurs à formaliser ce qui donne aujourd’hui et donnera demain du sens à son travail et au travail.

N’hésitez pas à lire mon article « Développer la communication managériale comme source d’efficacité et de sens au travail » pour approfondir ce sujet.

Plus qu’une mission, une vocation

Il y a maintenant 11 ans, j’ai créé EFFIBÉ, cabinet de conseil, coaching et formation en ressources humaines, management et accompagnement des transformations.

EFFIBÉ, comme EFFIcacité et Bien-Être au travail.

Un nom qui porte en lui mon identité et l’expérience de mes 20 ans en entreprise, pendant lesquelles j’ai pu observer et apprécier cette connexion entre le plaisir au travail et les résultats obtenus. Les neurosciences nous le confirment : plaisir et curiosité contribuent à « faire pousser » nos neurones.

Un nom qui associe mes valeurs personnelles, ma façon d’envisager le travail et le contenu et le format de mes interventions d’accompagnement individuel ou collectif.

Un nom qui porte en lui une vision et une utilité : contribuer à construire l’organisation du travail de demain, qui concilie les dynamiques individuelles, collectives et organisationnelles pour faire du bon travail et bien travailler ensemble, dans le même sens.

N’hésitez pas à commenter et à partager votre expérience !

Article rédigé par Emmanuelle Foulonneau (Cabinet EFFIBÉ). 

Vous souhaitez en savoir plus sur la démarche à mettre en place pour lancer une démarche participative de définition d’une mission ?  Vous souhaitez communiquer sur le sens de votre mission ? Vous vous questionnez sur votre activité. N’hésitez pas à nous contacter. 

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